Etat des lieux

  1. Depuis l’indépendance nationale, en juillet 1962, à ce jour, le Burundi est confronté à des idéologies ethno-racistes, basées sur l’aliénation identitaire, qui ont entrainé des massacres massifs de populations civiles, des exils forcés et des politiques d’exclusion. Ces événements ont conduit le pays à une impasse politique et une extrême pauvreté, qui touche les trois-quarts de la population. Le parti au pouvoir depuis 2005, le CNDD-FDD, qui a mis aux rencarts l’Accord d’Arusha pour la Paix et la Réconciliation et la Charte de l’Unité Nationale, dirige le pays dans l’exclusion, la criminalité, les exécutions extra-judiciaires, les emprisonnements illégaux et les exils forcés.
  2. Les forces vives de la Nation sont, à l’intérieur comme à l’extérieur, désemparées, traumatisées, incapables de se coaliser de nouveau depuis 2015 et leur exclusion de la scène politique à la suite d’un coup d’Etat contre la Constitution et l’Accord d’Arusha, condamné par la Cour de la EAC ; incapables de s’entendre sur une vision nationale, une plateforme politique minimale pour sauver le pays de ceux qui ont pris en otage le Burundi et ses citoyens, les quelques tentatives d’organisation et d’action ayant été trop isolées pour inquiéter le pouvoir.
  3. Nous constatons une catastrophe dans trois domaines particuliers causée par les politiques de mauvaise gouvernance et d’exclusion, mises en place au cours de dernières décennies, entrainant une dérèglementation de toute l’organisation étatique. Il s’agit de : l’Identité nationale, la Constitution et les institutions nationales, politiques et militaires, ainsi que l’économie nationale. Il est urgent que des personnes responsables s’en occupent si nous voulons sauver notre Nation.
  4. Les relations avec le monde, particulièrement, avec les voisins du Burundi, les partenaires au développement, les institutions de développement et financières internationales, les investisseurs privés étrangers, la Diaspora Burundaise, sont dans un état déplorable. Le pays est dépendant de l’aide extérieure, il s’endette massivement sans se préoccuper des capacités internes de production, sans ignorer qu’une partie des ressources de l’aide sont accaparées par l’oligarchie au pouvoir.